Applications en ligne

Applications en ligne, pourquoi cet essor incroyable ?

Le monde a a changé. Pour beaucoup, être privé d’internet plus de 15 minutes est devenu un cauchemar. Comme si plus rien n’était possible, du plus indispensable au plus futile, sans utiliser ces applications en ligne qui ont bouleversé nos vies.

Aujourd’hui, tout le monde utilise ces applications, que ce soit sur un ordinateur ou sur un smartphone. Plus d’un Français sur trois se connecte chaque jour sur Facebook et Google enregistre 40 millions de visiteurs uniques chaque mois, rien qu’en France. Les applications en ligne concernent tous les secteurs d’activité et offrent de nouveaux services dans tous les domaines.

Elles changent aussi en profondeur nos comportements et la relation à notre entourage. Erik Emotte, intervenant depuis plusieurs années dans les applications numériques, a bien voulu répondre à nos questions pour mieux comprendre ce phénomène, voir ce qui explique l’incroyable essor des applications en ligne et imaginer les tendances à venir.

Qu’est ce qui a changé avec l’avènement des applications en ligne ?

Applications en ligne
Erik Emotte, spécialiste des applications en ligne

Les applications numériques ont changé en profondeur notre manière d’appréhender notre environnement immédiat. Accessibles en temps réel, de n’importe quel lieu, les services en ligne deviennent des commodités aussi simples à utiliser que l’électricité ou l’eau courante.

Contrairement à avant, il n’est plus nécessaire de s’organiser à l’avance pour bénéficier de ces services, dorénavant ils sont accessibles en quelques clics quand on en a envie. La plupart de ces offres peuvent être souscrites à n’importe quelle heure, de n’importe quel lieu, sans qu’il y ait besoin de se déplacer ou de contacter qui que ce soit.

Comment cela a-t-il été rendu possible ?

Plusieurs phénomènes y ont contribué. Comme souvent, l’explication n’est pas due à un seul élément pris isolément, mais à un ensemble de facteurs qui ensemble l’ont rendu possible. Ces facteurs sont aussi bien liés à l’offre qu’à la demande.

Commençons par l’offre. Le premier, connu de tous, est évidemment Internet et le web, c’est-à-dire cette toile mondiale de serveurs qui hébergent des sites et des applications accessibles en temps réel de n’importe quel endroit de la planète, du moment qu’une connexion à ces serveurs est possible.

Internet et le web, seraient donc le point de départ de tout ?

les services en ligne deviennent des commodités aussi simples à utiliser que l’électricité ou l’eau couranteOui, sans Internet et le web, la mise en réseau des personnes avec l’ensemble de ces applications ne pourrait pas avoir lieu. Mais pas seulement. La conception même de ces applications aurait été difficilement envisageable sans ce réseau planétaire.

Si les principes du logiciel libre, qui sont d’utiliser, d’étudier, de modifier et de redistribuer librement des versions de logiciels datent de 1984, c’est avec Internet qu’un système d’exploitation gratuit comme Linux a pu prendre son essor et faire qu’une grande partie des serveurs web peuvent fonctionner aujourd’hui à bas coût sans dépendre d’un éditeur en particulier.

Dans le prolongement de Linux, c’est tout le développement des framework open source qui a été rendu possible par Internet avec la possibilité de les télécharger librement et gratuitement à partir de dépôts logiciels comme Github et de les faire évoluer par des communautés de développeurs répartis dans le monde entier.

En quoi ces logiciels libres sont-ils essentiels à l’essor des applications en ligne ?

C’est parce qu’il y a aujourd’hui des framework gratuits de qualité comme Symfony, Pyramid ou Ruby on Rails, que des développeurs indépendants et de petites structures peuvent très rapidement, à des coût quasi nuls, développer des applications en ligne.

Sans ces logiciels open source disponibles gratuitement, il n’y aurait pas actuellement plus de deux millions d’applications sur des plateformes comme Play Store et App Store. La plupart des développeurs web utilisent aujourd’hui des plateformes de type LAMP, pour Linux, Apache, MySQL et PHP ou l’une de ses variantes pour réaliser leurs applications.

Quels sont les autres éléments qui ont contribué au développement des applications ?

En complément de ces aspects techniques, l’autre élément décisif concerne les modèles économiques. Si en 2001, l’éclatement de la bulle Internet a stoppé net des sociétés au modèle économique fragile, celles qui ont survécu ou qui ont été créé par la suite ont dû imaginer des modèles économiques à la fois rentable et pérenne.

C’est ce qui s’est passé pour le marché de l’e-commerce qui n’a cessé de croître sans discontinuité depuis le début des années 2000 ou pour de nouveaux acteurs comme Google, créé en 2001, ou Facebook, créé en 2004, qui ont misé sur le marché de la publicité en ligne, mais avec des offres de ciblage extrêmement précises pour les annonceurs.

Si les marchés de l’e-commerce et la publicité en ligne sont aujourd’hui dominés par des acteurs bien établis, comme Amazon, Google ou Facebook, il n’en demeure pas moins qu’il reste toujours de la place pour d’autres acteurs aux modèles économiques originaux et aux services innovants.

Pouvez-vous nous dire dans quels secteurs en particulier ?

En fait, tous les secteurs sont concernés. Prenons l’exemple de la musique, qui a longtemps été dominé par les majors. On a pu penser dans les années 2000 que des acteurs comme Amazon dans la vente de disques ou Apple avec iTunes, lancé en 2001, allaient dominer ce marché, mais c’est finalement de nouveaux entrants, inconnus à l’époque, qui se sont illustrés sur ce secteur extrêmement concurrentiel et global.

Si Deezer et Spotify ont commencé par proposer leurs services gratuitement sur la base d’un modèle publicitaire à partir de 2007, 2008, comme le fait encore aujourd’hui Youtube, devenu la propriété de Google, ces deux nouveaux entrants ont su progressivement compléter leur offre avec des abonnements en ligne comprenant des services à forte valeur ajoutée comme les playlists.

Si en 2010, il n’y avait que 8 millions d’abonnés à des offres de streaming payantes selon le Global Music Report 2016, ce chiffre est passé à 41 millions en 2014 et à environ 68 millions en 2015. Au point que le chiffre d’affaires du numérique dépasse aujourd’hui avec 45% du marché global les ventes physiques qui ont baissé à 39% du total.


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