Certaines erreurs sont le lot commun de la plupart des créateurs de startups. Évidemment, il est normal de faire des erreurs quand on est chef d’entreprise, c’est même la seule chose qu’on est certain de faire, au fur et à mesure que le projet grandit. Même avec la meilleure des idées, avec le business model le plus séduisant et le business plan le plus abouti, les problèmes vont s’accumuler et le bon entrepreneur est précisément celui qui sera capable de réagir rapidement et d’apprendre de ses erreurs. Si les erreurs dépendent bien sur du marché et du type de projet, 3 erreurs fréquentes se rencontrent selon José Vasquez. Mon expérience dans les comités d’engagement des différents incubateurs de la région des Hauts-de-France ne peuvent me faire que confirmer son analyse.
fail fast, fail early, fail often
mantra apocryphe
Lancer sa startup trop vite ou trop tard
Il est toujours très difficile de savoir quand lancer son produit. Quelles que soient les études de marché, les analyses, les résultats des groupes de travail, on arrive toujours trop tôt ou trop tard sur le marché. La littérature abonde sur la commercialisation de produits innovants mais, malheureusement, le dilemme est souvent ardu : être le premier au risque de défricher le marché au bénéfice de ses concurrents ou arriver trop tard et perdre la prime de notoriété dévolue au premier arrivé.
Croitre sans base solide
Les entrepreneurs veulent souvent faire croitre leur entreprise le plus rapidement possible. Mais la croissance rapide n’est pas toujours le scénario le mieux adapté. Ne pas avoir de base financière solide est souvent la cause de l’échec pour une start-up. Bien sur, il ne faut pas freiner la croissance d’une start-up dont le potentiel de marché est important et qui a toutes les chances de se faire copier si elle ne va pas assez vite, mais il ne faut pas non plus se faire exploser comme une grenouille trop présomptueuse. Comme me le disait mon ancien directeur « si l’avion n’a pas assez d’essence pour décoller, il ne sert à rien de le faire aller moins vite sur la piste de décollage pour économiser du carburant« .
Perdre progressivement sa spécificité
Qui trop embrasse … Après le démarrage de la startup, il est fréquent de perdre un peu de vue ce qui faisait sa spécificité et, à proprement parler, sa valeur intrinsèque. On étend trop vite ses cibles clients, on se place trop vite comme un acteur parmi d’autres d’un marché en construction (content précisément d’être sur un vrai marché en phase de consolidation). Perdre sa spécificité, c’est aussi parfois confondre une vraie stratégie d’accès au marché avec une attitude opportuniste visant un cash-return le plus rapide possible, au risque d’y perdre ce qui fait la spécificité de son produit.
Pour en savoir plus
[asa]2354560729[/asa]
[asa]2100711210[/asa]
[asa]B009ASGB4W[/asa]
Et aussi cette vidéo intéressante sur les facteurs clé de succès des startups, en gros :
- aller tôt vers les clients
- ne pas vouloir satisfaire tout le monde (rester concentré)
- conserver l’expérience utilisateur la plus simple possible
https://www.youtube.com/watch?v=xYkUS3jffjE%20
3 commentaires sur “les 3 erreurs fréquentes des startupers”
Bonjour,
Une autre erreur que je considère comme majeure, est de pousser les start-ups très vite vers la levée de fonds. De ce fait, beaucoup de start-ups passent leur temps à faire le tour des incubateurs, des accélérateurs et des fonds d’investissement, en délaissant le point central pour elles qui est leur positionnement stratégique à travers une proposition de valeur construite. Or, l’enjeu est bien au contraire de renforcer la valeur des start-ups et de leur montrer que la priorité du chef d’entreprise est de développer la patrimonialité de son entreprise.
Tout à fait, c’est parfois un peu le paradoxe constaté dans des régions comme la nôtre qui font beaucoup pour soutenir la création de startups : la multiplicité des instruments et des structures de soutien peut avoir un effet pervers. Miroir aux alouettes, l’insistance actuelle autour de la levée de fonds peut en outre parfois les détourner de la réflexion sur leur positionnement stratégique.
Oui, totalement d’accord !