PeopleEyes, un nouveau réseau social dans un environnement déjà encombré

Lancer un nouveau réseau social – PeopleEyes [étude de cas]

Le business model de nombreuses startups est basé sur l’existence d’une communauté d’utilisateurs. Mais il est très difficile de lancer un nouveau réseau social. Le problème est d’arriver rapidement à une masse critique. Les coûts d’acquisition sont très importants et, lorsque les créateurs de la startup n’ont pas les fonds suffisants, ils doivent élaborer de manière très précise leur stratégie d’acquisition. Discussion aujourd’hui avec les fondateurs de PeopleEyes, une solution directe et simple pour solliciter un avis neutre d’une communauté d’utilisateurs.

L’idée de la startup

Quand est-ce que ça a commencé, d’où vient l’idée ?

Aurélien Farvacque, futur CEO de PeopleEyes, un noueau réseau social
Aurélien Farvacque, co-fondateur et futur CEO de PeopleEyes

C’est venu d’un délire entre copains sur une application pour échanger des avis entre amis. Un jour la fiancée de mon ami nous a lancé le défi de rendre un dossier à Euratech pour un concours avec à la clé une période de 80 jours d’incubation à Euratechnologies. On a gagné et voila maintenant 1 an qu’on y est.

Vous avez commencé seul, en équipe ?

En équipe. Une bande d’amis qui avait du mal à s’organiser. Je me vois justement comme un coach gère et organise cette équipe.

Pouvez-vous m’expliquer ce qu’est pour vous PeopleEyes ?

Un nouveau réseau social, une application qui favorise l’interaction directe entre les gens, de façon fun et amusante avec des images. Voici comment je vends l’application : tu es dans une cabine d’essayage et tu as envie de savoir si le manteau que tu as essayé te va bien.  Au lieu de demander à la vendeuse qui n’aura pas forcément un avis très objectif, nous ce qu’on te propose c’est de trouver 1000 personnes qualifiées qui vont te répondre instantanément et anonymement.

Qu’est ce que vous a apporté Euratechnologies ?

Euratechnologies nous a apporté des conseillers, des professionnels qui nous aident au quotidien, un réseau, beaucoup de personnes avec qui échanger. Tous les mois, on a une réunion avec une personne qui vérifie où on en est dans l’avancement du projet.

Êtes-vous passé par des moments difficiles durant lesquels vous n’aviez plus la motivation par exemple ?

Concernant ce point, nous étions 5 à l’origine du projet. Aujourd’hui nous sommes toujours 5, mais avec une personne en moins qui est partie au Japon et une autre qui nous a rejoints il y a 1 an maintenant.

Quand désirez-vous lancer l’application ?

Normalement on la lance en Janvier prochain avec Virgin radio mais rien n’est sûr.

Est-ce que depuis toujours vous vouliez devenir chef d’entreprise, où pensiez-vous devenir tout autre chose ?

Non je voulais devenir physicien spécialisé dans le cerveau mais entre faire de la recherche et monter un projet, c’est très similaire. Dans les deux cas tu pars de zéro et tu construis tout de A à Z, la seule différence c’est que le relationnel joue plus quand tu montes un boîte que quand tu fais de la recherche.

Quel est votre journée type en tant qu’entrepreneur ?

Mes journées ne sont jamais les mêmes. Actuellement, je suis en phase de démarchage, donc je passe 6h par jour sur LinkedIn pour trouver les personnes que je veux trouver. Une fois que je les ai trouvés, je les contacte et j’essaye d’avoir un rendez-vous. Un autre jour ce sera autre chose.

Le problème du lancement d’un nouveau réseau social

Comment avez-vous financé votre projet ? Avez-vous rencontré des investisseurs ? Essuyé des refus ?

Pour l’instant uniquement sur temps et fonds propres. Pas d’aide financière de la part d’Euratechnologies. Oui  on a rencontré beaucoup d’investisseurs et on péchait sur deux points : comment gagner de l’argent ? Et comment on captait l’utilisateur ? Oui, aujourd’hui le problème d’un réseau social c’est qu’il est obligé de dépenser de l’argent pour pouvoir capter des utilisateurs et ça on ne veut pas. Alors bien sûr il y a le concept de viralité, mais c’est quelque chose à mettre en place et c’est compliqué.

Savez-vous combien dépense une entreprise en moyenne pour acquérir des utilisateurs ?

Non pas vraiment mais je connais une application de rencontre dont j’ai entendu parler récemment et leur coût d’acquisition pour un utilisateur était de 2 euros pour les hommes et 3 euros pour les femmes, donc c’est quand même un budget assez conséquent à mettre en place et on ne peut pas se le permettre.

Donc comment allez-vous faire pour capter du monde ?

Alors comme je l’ai dit, aujourd’hui dans le système il y a les coûts d’acquisition positifs comme pour l’application de rencontre par exemple et les coûts d’acquisitions qui sont neutres comme pour un produit viral.

Pour nous, il est donc question de partenariat avec des entreprises du monde des médias et en particulier des radios. Nous leur permettons de capter les réactions en direct de leurs auditeurs et surtout leurs émotions. Ce que nous apportons, c’est un moyen simple et ludique d’échanger des avis, des émotions, et ce, en live.

Comment allez-vous faire pour arriver à vous faire payer ?

L’objectif pour PeopleEyes c’est de proposer un service de sondage en SaaS unique. Aujourd’hui, faire des sondages revient cher et prend du temps. Un sondage, aujourd’hui pour 8K€, c’est 8 000 réponses obtenues. Pour ce prix, nous vous proposons un abonnement d’un an et 1 million de réponses. Bien sûr l’offre est amenée à évoluer en fonction des coûts que nous avons. Mais notre objectif et de proposer la meilleure offre au meilleur prix.

Et si vous n’arrivez pas à convaincre assez d’entreprises ?

C’est malheureusement un risque à prendre, on n’a rien sans rien et monter un projet c’est aussi parfois se casser les dents. Mais avec l’équipe on est assez confiant sur ça et c’est une sorte de challenge pour nous.

Les auteurs

  • Gwenaël GILLET
  • Amandine Devischer

Étudiants entrepreneurs, IAE de Lille.

Pour en savoir plus

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  • une petite vidéo : les 7 meilleures idées pour créer son réseau social (à partir de l’ouvrage « platform scale »)

 

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